Ce n’est plus un secret de polichinelle dans le monde des sports en Guinée, quand à la volonté des femmes de s’illustrer de la plus belle des manières. La preuve : Mme Sylla Aissatou Thiam est la présidente de la Fédération Guinéenne de Tir à l’arc. Une fédération qu’elle gère avec passion et conviction. Pour en savoir plus, votre quotidien en ligne est allé à sa rencontre.
Présentez vous à nos lecteurs ?
Je suis Mme Sylla Aissatou Thiam, présidente de la Fédération Guinéenne de Tir à l’arc et membre de confédération Africaine de ladite discipline.
Ça fait très longtemps qu’on ne parle pas de cette discipline en Guinée. Quelles sont les raisons ?
Il y a presqu’un an voir deux ans que ma fédération est sevrée de compétitions par manque de moyens. C’est intéressant d’avoir des belles initiatives, de très bonnes planifications mais si vous n’avez pas de moyens, c’est compliquer d’évoluer.
Cette absence à telle des conséquences sur le plan continental ?
Beaucoup d’incidents. Au niveau continent et international, ils ne veulent pas voir les fédérations sur papier. Mais plutôt des fédérations actives. Nous comptons corriger tout cela bientôt. Mais pour rappel, en 2012-2013, la Guinée est l’un pays qui payait régulièrement ses cotisations. En plus on faisait notre championnat sur place avec nos possibilités financières. Une façon de montrer à tout le monde qu’on est là et qu’on refuse de mourir.
Depuis lors avez-vous pensé à relancer votre championnat ?
Oui en 2014, nous étions obligés d’organiser un championnat. Car cela nous permettait d’être sur la feuille de route de la fédération internationale de tir à l’arc. On nous a donné des équipements et on a pu organiser la compétition. Mais en 2015 on n’a pas pu mais on a participé au tournoi international d’Abidjan. On est revenu avec trois médailles de bronze.
Quelles sont perspectives de nos jours ?
On a beaucoup d’ambitions. Parce que je vous dis, je gère ce sport avec passion et conviction. Mon souhait est voir rayonner le tir à l’arc à travers tout le pays. Et ce combat là, je vais le poursuivre. Nous avons un bon plan. La preuve est que lors du tournoi international d’Abidjan où nous avons participé, la Guinée a été choisi pour organiser le tournoi zonal de 2017. C’est le Tchad qui va abriter pour l’édition 2016. Je suis la seule femme au sein de cette organisation continentale donc cet honneur est revenu à la Guinée. Ce qui coïncide d’ailleurs aux 10 ans d’existence de la Fédération Guinéenne de Tir à l’arc. Donc je souhaite ardemment à faire quelques choses de grand. J’en ai parlé la fois dernière avec le directeur national adjoint des sports, Mr Lanciné Kabassan Keita. On était ensemble invités dans l’émission sport débat sur la RTG Koloma.
Faites nous un bilan de votre fédération ?
Depuis l’avènement de la Fédération Guinéenne de tir à l’arc, nous nous sommes dotés d’un bon document. C’est plan stratégique de tir à l’arc qui s’étendait sur quatre ans. Par rapport à ça, nous avons donné la priorité à la formation. Parce que vous n’êtes pas sans le savoir que le tir à l’arc est un nouveau sport, très méconnu des guinéens. Donc notre première ambition était de former les sportifs, les dirigeants que nous sommes pour apprendre les rudiments du tir à l’arc. Ensuite on a pensé à la fabrication des arcs en bambou. Et comme vous le savez, les arcs industriels coûtent excessivement cher. Grâce à l’appui de la fédération internationale de tir à l’arc, on a eu un bon nombre d’arc en bambou pour les débutants. Le tout a été paraphé par l’organisation des compétitions. Sans oublier la mise en place des clubs un peu partout en Guinée. Notamment à Conakry avec le club de la police et à Kindia. Mais ces clubs n’évoluent pas de nos jours par manque d’outils de travail. Nous lançons un appel aux institutions internationales de nous épauler afin qu’on donne une bonne image à cette discipline en Guinée.
Etes-vous une ancienne pratiquante de tir à l’arc ?
Pas du tout. Je n’ai jamais pratiqué le tir à l’arc. Mais je voudrais porter à votre connaissance que je suis une ancienne sportive. J’ai pratiqué le basketball et le handball. Et après mes études je me suis retrouvé au ministère des sports. Donc une fois de plus dieu m’a guinée dans monde de sport.
C’est ainsi que j’ai commencé à travailler comme dirigeant à la fédération guinéenne de Taekwondo. J’étais là-bas entant que membre chargé du développement de taekwondo féminin. Et comme l’appétit vient en mangeant j’ai cherché à crée quelque chose qui n’existait pas en Guinée. En complicité avec les grands techniciens du comité olympique et du ministère, le choix est tombé sur le tir à l’arc.
Un message pour nos lecteurs…
Je demande aux jeunes guinéens de s’intéresser à la pratique de tir l’arc. La différence entre le tir à l’arc et les autres sports, est que le tir à l’arc est un sport de précision. C’est un sport qui demande beaucoup de concentration, de réflexion et de maitrise de soi. En faisant le tir à l’arc vous aurez une vie très bien organisé. À préciser que le tir à l’arc est praticable partout. Donc nous invitons tout le monde à venir s’inscrire pour que le tir à l’arc devienne un sport roi.