Aucun superlatif ne sera de trop pour mieux parler de cette grande dame du football féminin. Depuis son jeune âge, elle s’est donné à fond pour le rayonnement du football féminin en Guinée et en dehors de nos frontières. Mais comme l’appétit vient en mangeant, après avoir raccroché les crampons, elle a accepté de partager son expérience avec ses sœurs en sa qualité de dirigeante. C’est dans un entretien très olympique que nous vous invitons à découvrir Mme Nazette Chady, ancienne footballeuse, dirigeante de nos jours….
Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Je suis madame Nazette Chady, ancienne footballeuse ou la maman de la jeunesse de Kaloum.
Vous étiez à Fria dans quel cadre récemment ?
J’étais choisi comme la présidente d’honneur d’un tournoi de football doté du trophée de son excellence Mr le Président de la République, le Professeur Alpha Condé. Cela m’a beaucoup émerveillée. C’est une initiative des entraineurs du football féminin. Le public de Fria a grandement répondu à l’appel. Pour le match d’ouverture qui opposait CIK-Hafia, le score était de zéro but partout. Franchement dans l’ensemble tout s’est bien passé.
Avez-vous découvert de nouveaux talents durant ce tournoi ?
Au sein du Club Industriel de Kamsar, finaliste dudit tournoi, il y a beaucoup de jeunes filles qui savent jouer au ballon. Avec elles, je peux vraiment faire un bon recrutement pour asseoir la base d’une bonne équipe nationale. D’ailleurs comme le savez, notre football féminin est toujours en retard. Chose que je déplore toujours. J’interpelle donc les sponsors à nous assister pour que notre football féminin puisse aller de l’avant.
Un conseil pour ces filles pour qu’elles puissent maintenir le cap ?
Mon souhait est de les voir hisser le drapeau guinéen comme nous l’avons réussie. Qu’elles continuent à travailler dur car c’est seul le travail qui paye. Elles n’ont qu’à prendre l’exemple sur leur sœur de la sous-région. Il suffit d’y croire pour comprendre qu’elles peuvent aller assez loin. Car la Guinée a toujours été une grande nation de football féminin.
À présent parlez-nous de votre parcours ?
J’ai été une grande joueuse avec mes camarades. On s’aimait et on jouait sans condition à l’époque. Depuis mon jeune âge, j’aimais jouer au ballon même si j’ai pratiqué d’autres disciplines comme le basket, le tennis et la natation. Mais avec l’avènement de la deuxième république, on a été abandonnées à nous même. Le ministère en charge des sports n’a pu rien faire pour nous à l’époque. Et comme conséquence beaucoup de mes amies se sont découragées mais moi j’ai continué le combat. Ensuite j’ai commencé à encadrer d’autres jeunes filles. Cela d’ailleurs m’a poussée à être la présidente du FC Santana de Dixinn. Sans oublier de vous dire que la chaine Canal+ a réalisé un magazine sur ma vie de sportive. C’est un grand moment inoubliable pour moi. Franchement je remercie le bon dieu de m’avoir donné cette occasion. C’est votre confrère français du non de Nicolas Patounasse qui avait fait ce magazine en Guinée. C’est une fierté pour moi, pour mon pays et surtout pour le football féminin. Je me suis également présentée comme agent de joueur Fifa mais malheureusement ma candidature a été négligée.
Quel est votre femme de model en football ?
J’aimais beaucoup Petit Pelé, elle est décédée. Paix à son âme Amen !
Un dernier message…
Je suis à la disposition de toutes les jeunes filles qui veulent pratiquer le cuir rond. Je les encourage à faire du sérieux et le résultat sera bénéfique pour elles inchalla.