« Plus besoin d’aller à ailleurs. » dixit Mme Jeannette KABA, Directrice de A Sport ‘’le luxe plus près de vous’’. C’était au cours d’un entretien qu’elle nous accordé. L’occasion pour elle de nous présenter sa société, évoquer ses domaines d’applications et pas mal d’astuces pour ses sœurs dans la vie active. C’est une véritable découverte de votre quotidien en ligne…
C’est quoi A Sport ?
Au fait c’est le diminutif de l’appellation de mon fils Amara. Ça me donne le courage quotidien de montrer ce que je veux faire dans le domaine du sport. Au-delà, vous comprendrez que A sport est une société spécialisé dans la confection des maillots made in Guinée. Ce, pour toutes les disciplines confondues. Je me suis lancée dans ça il y a de cela deux ans. C’est la suite d’un rêve d’enfance. Car depuis toute petite à l’école de Sainte Marie, j’aimais le sport et particulièrement le handball. Ce qui ne m’a pas empêchée de poursuivre mes études universités tout en me spécialisant en marketing. Mais comme l’appétit vient en mangeant, j’ai donc décidé d’ouvrir cette société pour prouver que les femmes sont aussi capables dans les activités sportives. C’est ainsi que j’ai fait appel aux parents de ma mère qui sont léonais pour m’aider à faire grandir mon projet qui reste et demeure la couture des équipements sportifs. Cela facilitera d’ailleurs la situation aux équipes ou clubs qui partent le plus souvent en Chine ou en Europe pour faire leurs commandes. Ils peuvent désormais contacter A Sport. C’est sans commentaire.
Depuis le coup d’envoi de vos activités avez-vous eu des bons contrats nationaux ?
Bien sûr depuis deux ans je fais des équipements pour plusieurs écoles telles que la Sainte Marie. Par exemple chaque année je produis deux mille maillots pour la Sainte Marie. A Saints George aussi j’ai fait récemment mille cinq cent maillots. Sans oublier aussi les professeurs de Sylla Lamine qui ont commandé les jeux de maillots.
Est-ce que certains clubs vous ont contactés ?
Je suis en bon terme avec la Fédération Guinéenne d’Handball à travers son président Mamadouba Paye Camara. Ce dernier m’a fait une énorme confiance. Au lieu de faire des commandes extérieures, il a préférée A Sport made in Guinée. Ce qui est vraiment une grande fierté pour ma société. D’ailleurs je vous rappelle que les handballeuses guinéennes ont portés mes confections lors du trophée challenge qui s’est déroulé en Guinée. Ça leur a même porté chance puisqu’elles ont été championnes de la sous-région. (Rires). Elles sont même parties avec mes maillots à Luanda pour la Coupe d’Afrique des nations du Handball. Elles les utilisaient lors des séances d’entrainement. Ce qui est vraiment un mérite de la part de la couture guinéenne. Et pas plus tard qu’une semaine, j’ai décroché un marché avec le Président du Hafia FC, Mr Kerfalla Camara KPC. Je suis en ce moment sur les commandes du Hafia FC. Donc si on finit à temps vous aurez l’occasion de les voir au stade inchalla.
Qu’est-ce qui fait la particularité de A Sport ?
C’est le travail dur. On fait travailler notre tète. On crée nos propres modèles spéciaux. En plus les tissus sont de très hautes qualités. Car nous importons uniquement la matière mais le reste du travail nous revient. A A Sport, on coud les survêtements, les tenues de parades, les maillots de jeu, les Lacoste en maillots, bref tout ce qu’on fait en Europe ou en Chine est chez A Sport.
Ou se trouve votre siège ?
En attendant notre déménagement à Yimbayah, notre siège se trouve à Belle Vue dans la commune de Dixinn. Mais ne vous en faites pas, vous serez invités pour un lancement officiel des activités de A Sport ‘’le luxe plus près de vous’’ au mois d’avril prochain. Ce qui coïncidera d’ailleurs à notre déménagement. Ça sera une très grande occasion pour nous devant la presse et nos invités de présenter nos échantillons. Une façon de dire aux guinéens plus besoin d’aller à ailleurs. Pour le moment on est à la Belle Vue, derrière l’église Alléluia.
Rencontrez-vous des difficultés ?
Bien sûr que oui. Ecourtez pour le Hafia FC, il a fallu deux ans pour que la situation se débloque. Mais comme je le dis le plus souvent lorsqu’on aime ce qu’on fait, le nombre d’année ne compte pas. Donc peu importe le temps que ça pourra prendre, je cherche toujours à atteindre mes objectifs. Il y a pas mal de difficultés mais on gère afin d’ajouter notre grain de sable à la construction de l’édifice publique.
Un mot avant de nous quitter.
Je dirais à mes sœurs de ne pas baisser les bras. De toujours continuer à bosser dur ou d’aller à la recherche de l’emploi. Même si ça ne marche pas, ne vous décourager jamais. Car à cœur vaillant rien d’impossible.