Actuellement confronté à d’énormes difficultés financières, le club de Mata,  Athlético de Coléah ne reste pas sans une grande ambition de ressource humaine. Dans cette optique que l’ancien joueur du championnat chypriote a accepté de partager ses 15 ans d’expériences européennes avec les jaune et noir de Coléah. Tout heureux et très souriant, Dinah Diawara a accepté de nous parler de cette nouvelle fonction, son regard sur le football guinéen et donner quelques recettes valables pour l’avenir des jeunes footballeurs.

Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je me nomme Dinah Diawara, Manager Général et joueur d’Athlético de Coléah club de D1 en Guinée.

Quelles sont les raisons de votre collaboration avec Tico de Coléah ?

Vous le savez déjà dans un premier temps, je travaillais avec Dunga Seydouba, l’un des membres fondateurs de ce club de Matam. Tout le monde le connait. C’est quelqu’un qui m’a tout donné dans le domaine de football. Donc ce dernier ne peut pas me proposer un challenge que je peux refuser. C’est ainsi que je me suis retrouver à Athlético de Coléah. Coté joueur, nous leur disons d’être sérieux car au cas où il y a un ou des joueurs qui ont des talents susceptibles d’aller en Europe, nous les envoyons. C’est d’ailleurs ce message que nous les communiquons à tout moment.

Est-ce facile pour vous ce nouveau challenge ?

C’est vrai que ce n’est pas évident. Mais on essaie d’aller avec. Et comme je vous le dis le plus souvent, le football n’a pas de langage pour moi. Le plus important est d’assouvir ma passion en plein temps et peu importe les conditions.

Quel est votre véritable rôle entant que Manager Général de Tico de Coléah ?

C’est d’apporter un plus mentalement à ce club. Je m’appuis toujours sur la promotion des jeunes. Chaque fois que je suis avec eux, je fais de mon mieux pour les conseiller. Tout en espérant qu’ils sauront mieux bosser. Financièrement c’est chaud mais on a la possibilité de les envoyer en Europe pour qu’ils tentent leur chance. Et au cas où ça ne marche pas, ils doivent revenir au pays pour encore retravailler ce qui n’a pas certainement pas marcher.

Avez-vous fait des études pour devenir manager général d’un club ?

Vous savez lorsque j’étais au centre de formation En Europe, j’avais le choix d’aller à l’école ou de chercher un diplôme d’entraineur. Moi j’ai fait le deuxième choix mais vu que je ne prends beaucoup de plaisir sur le banc. C’est pourquoi j’ai décidé de faire cet autre métier de manager général. D’ailleurs la preuve est que je communique beaucoup avec Banga, l’entraineur des jaune et noir de Coléah. En plus à chaque fois que je suis en Europe, j’en profite pour faire d’autres formations également pouvant me qualifier. Donc je pense que petit à petit ça ira pour le développement du football guinéen à travers Athlético de Coléah. Car à cœur vaillant rien d’impossible. J’y crois fermement.

Toujours entre deux vols. Exercez-vous en plein temps votre métier de manager général auprès de Tico de Coléah ?

Bien sûr que oui je travaille en plein temps à Conakry. C’est surtout pendant les vacances que je me déplace pour l’Europe. Ne vous inquiétez pas pour ça. Chaque matin je m’entraine avec les joueurs. Franchement aucun souci à ce niveau. Je vous apprends d’ailleurs que c’est grâce à nous que l’attaquant de la Flamme Olympique (club de D2) est parti à Ostende (D1 Belge). Donc on s’intéresse à tous les clubs guinéens pour faire avancer ce pays.

Avez-vous d’autres projets?

Bien sûr. On essaie de mieux tâter le terrain pour pouvoir aller lentement mais surement. Car cela faisait 15 ans que je ne suis pas au pays. Donc sportivement et culturellement, j’aide mes frères et sœurs.

Quel votre regard sur l’évolution du football guinéen ?

Ça bouge franchement. Il suffit d’être sur place pour pouvoir le confirmer ou pas. Même si il y a deux ou trois ans, je ne vois plus l’ambiance que je voyais dans les stades. Et au-delà, les présidents des clubs investissent énormément sans gagner quelque chose au retour. Notamment Antonio Souaré, Bouba Samplil et KPC.

Un dernier message pour tous les jeunes footballeurs ?

Les études avant tout. Je ne cesserai de le répéter car c’est très important avant de quitter le pays. En plus lorsque ses jeunes quittent la Guinée et qu’ils ne réussissent pas à leurs tests, ils n’ont qu’à revenir puisque ce n’est pas la fin du monde. La preuve est que je suis revenu en Guinée après 15 ans. Donc il faut avoir ça dans la tête tous les jours.

Karifa Mara

622 32 96 75

Guineegoal84@gmail.com

 

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