A chaque fin d’année les observateurs des questions sportives font le bilan de l’année écoulée à travers des analyses assez pertinentes. C’est dans cette dynamique que nous avons rencontré Amadou Tham Camara, Président de l’Association de la Presse Sportive Doyen Pathé Diallo. Sans langue de bois, le professionnel de la plume a fait l’état des lieux tout en lançant un message fort auprès de la famille sportive guinéenne pour cette période de 2019.

Faites nous un bilan des activités sportives de l’année 2018 ?

Je commencerai par souhaiter bonne et heureuse année à vous, à votre rédaction et à la famille sportive guinéenne. Pour donc répondre à votre question, je dirai que l’an 2018 a été une superbe année sportive de façon générale. La preuve quand vous prenez le sport roi qui est le football, il faut savoir que c’était une période de transition qui s’est achevée. Et il  y a une nouvelle administration fédérale qui est en train de faire un travail salutaire sous la base de travaux préliminaires qui avait été faits par le Comité de Normalisation.  Sans oublier aussi la qualification du Syli national avant la fin des éliminatoires. Ce qui reste une prouesse. Mais également dans les catégories inférieures, il y a les cadets qui nous ont  habitués à des exploits, qui n’ont pas déçus cette fois-ci. Donc ils se sont brillamment qualifiés aussi. Que dire des U-23 qui sont sur de bons chemins. A noter aussi la performance du Horoya en campagne africaine. Ce qui est un très bon signe de dynamisme de notre football. Mais à côté du football, il y a aussi des autres disciplines sportives notamment : le Handball féminin qui était au Congo Brazzaville pour la CAN où nous avons terminé 7/10.  Il y a eu aussi les Jeux Africains d’Alger où la Guinée est revenue avec des médailles. Sur le plan national toujours, on peut citer le tour Cycliste International qui a eu lieu ici. C’était une très belle épreuve. Tout comme le Tir à l’Arc dont la compétition était international. Et même le Volley-ball est en train de renaitre de ces cendres à travers sa compétition à Mamou. Globalement c’était une bonne année pour les sports guinéens.

Mais comment expliquez-vous que sur une trentaine de fédérations, il n’y a qu’une minorité qui puisse poser des actes ?

Sur la trentaine durant l’année 2018, on peut compter 12 qui ont eu à organiser des compétitions. C’est vrai que ce n’est pas assez mais j’ai salué les exploits de certaines fédérations qui ont brillé sur le plan continental. Par exemple parlant de l’exploit du Handball, c’est une réalité car cela n’arrivait pas le plus souvent.  Tout comme pour le Cyclisme qui vient de loin.  Sinon vous avez raison quand vous dites qu’il y a beaucoup de fédérations pour peu de compétitions. Et celles qui ont eu à organiser, elles ont bien fait et elles sont allées plus ou moins loin dans leurs compétitions respectives.

Pouvez-vous nous donner des raisons qui poussent ces fédérations à ne rien faire durant une année ?

L’accusé le plus souvent est le manque de moyens financiers. Mais comme vous le savez, les gens sont élus à la tête des fédérations, c’est pour prendre des initiatives, aller chercher de l’argent pour pouvoir organiser les compétitions. Mais tout le monde vous dira qu’il n’y a pas de moyens. Je pense que c’est un manque de dynamisme qui anime les gens à ne pas jouer leurs rôles au sein des fédérations sportives. Je profite donc de votre ligne demander aux gens qui n’ont pas pu organiser des compétitions cette année, de redoubler d’effort, d’initiative pour aller trouver les moyens afin qu’ils puissent organiser en une année civile une compétition. Mais fort malheureusement, le constat était déplorable en 2018.

Un message à l’endroit de la famille sportive pour l’an 2019.

Saluer tous les acteurs des sports guinéens et demander à  la famille sportive d’être soudée. Et comme vous le savez, on vient d’apprendre que la CAN sera  en Egypte. Eh Bien, la famille sportive  doit se mobiliser pour que le Syli soit bien représenté là-bas et qu’on puisse aller en demi-finale. Je pense que cela va se faire par la solidarité de toute la famille sportive.

 

 

 

 

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